Genève autorise le burkini dans ses piscines
La Ville de Genève a récemment autorisé le port du burkini dans ses piscines municipales. Cette décision, issue d’un troisième débat, a été entérinée par le Conseil municipal avec 38 voix pour, 33 contre et une abstention. Désormais, la seule exigence pour se baigner dans une piscine municipale est de porter une tenue « décente et appropriée ».
Les raisons derrière cette décision
La modification du règlement des installations sportives vise à être non-genrée, évitant ainsi de spécifier les tenues appropriées pour les femmes ou les hommes. Cette décision s’inscrit dans une démarche d’inclusivité, répondant aux besoins de divers groupes, tels que les femmes enceintes, les personnes handicapées ou celles ayant des cicatrices.
Réactions politiques
La droite a critiqué cette décision, la qualifiant d’imposition d’une « vision dogmatique » dans les piscines. À l’inverse, la gauche a souligné les bénéfices potentiels pour différentes minorités. L’UDC, en désaccord avec cette décision, a lancé un référendum, nécessitant 3200 signatures en quarante jours pour être validé.
Autres communes en débat
Le débat sur le port du burkini ne se limite pas à la Ville de Genève. À Meyrin, par exemple, les Verts travaillent sur un projet similaire, bien que celui-ci n’ait pas encore été déposé.
Protection solaire et santé publique
À Carouge, la piscine de la Fontenette a également modifié son règlement pour permettre le port de vêtements anti-UV longs. Cette décision vise à protéger davantage les baigneurs des rayons nocifs du soleil, en réponse aux changements climatiques. Il s’agit donc moins d’une question de burkini que d’une préoccupation de santé publique.
La décision de Genève d’autoriser le burkini dans ses piscines municipales a suscité de vives réactions, tant positives que négatives. Alors que certains voient cela comme un pas en avant vers l’inclusivité, d’autres le perçoivent comme une imposition idéologique. Quoi qu’il en soit, le débat sur le port du burkini dans les espaces publics continue de faire des vagues en Suisse et ailleurs.