Le développement de la mobilité électrique est un enjeu majeur dans de nombreuses villes à travers le monde. À Genève, un élu centriste de la Ville propose une solution innovante pour favoriser l’adoption des véhicules électriques : la création de centrales de mobilité donnant accès à une flotte de voitures, vélos, scooters électriques ainsi qu’aux transports publics.

L’idée est simple mais ambitieuse : mettre au point un forfait mensuel qui permettrait à un ménage d’avoir accès à une flotte de véhicules électriques partagés, tels que des voitures, des vélos ou encore des vélos cargos. En plus de cela, l’abonnement donnerait également accès à des abonnements aux transports publics ainsi qu’à un espace de coworking. Cette initiative vise à offrir aux habitants de Genève une solution de mobilité complète et variée, adaptée à leurs besoins spécifiques.

Pour concrétiser ce projet, le conseiller municipal centriste a déposé un projet de délibération demandant au Conseil administratif de réaliser une étude de faisabilité pour la création de ces centrales de mobilité. Si l’étude s’avère concluante, un cahier des charges ainsi qu’un appel d’offres seront élaborés pour confier la gestion de ces centrales à des privés ou des coopératives.

Cette initiative s’appuie sur une étude réalisée en 2023, intitulée « Locali », commandée par le Canton de Genève. L’objectif de cette étude était de déterminer l’intérêt de la population pour un système d’abonnement à la mobilité. Les résultats de l’étude ont révélé que le budget mobilité des ménages genevois s’élève en moyenne à 607 francs par mois. Cependant, ce chiffre ne prend pas en compte tous les coûts liés à la voiture, tels que l’amortissement, le garage, l’assurance, le stationnement, la vignette, le carburant, etc.

Selon les calculs de l’économiste qui a coordonné l’étude, un abonnement « Locali mobility » offrant l’accès à des véhicules électriques pourrait revenir à 305 francs par mois par ménage. Si l’on ajoute à cela l’accès à des espaces de coworking et aux transports publics, le coût mensuel serait de 605 francs. Ainsi, cet abonnement serait à la fois plus économique pour les utilisateurs et offrirait un accès à une plus grande variété de véhicules et d’options de déplacement.

Outre les avantages économiques, l’abonnement à la mobilité électrique aurait également un impact positif sur l’environnement. En effet, les émissions de CO? liées à la mobilité à Genève s’élèvent à 1,2 tonne par an et par habitant, hors aviation. Selon les estimations, la mise en place de l’abonnement permettrait de réduire ces émissions de 0,5 tonne, voire de 0,93 tonne avec une hypothèse plus optimiste, soit près de 80% de réduction. De plus, la création de ces centrales de mobilité contribuerait à réduire l’emprise de la voiture dans l’espace public.

Enfin, cette initiative aurait également un impact positif sur l’emploi, avec la création potentielle de 500 postes dans le canton. La ville de Genève jouerait un rôle clé en mettant à disposition des parkings et des guichets dans l’espace public pour la création de ces centrales. Des exemples concrets de pôles de mobilité de ce type existent déjà, comme celui de la commune de Saint-Genis-Pouilly en France voisine.

La proposition de création de centrales de mobilité à Genève, donnant accès à une flotte de véhicules électriques partagés ainsi qu’aux transports publics, représente une solution novatrice et complète pour encourager l’adoption de la mobilité électrique.