Genève et France voisine : l’Épopée des P+R Transfrontaliers, Revirement ou Fantaisie Costumée ?

Genève et France voisine : l’Épopée des P+R Transfrontaliers, Revirement ou Fantaisie Costumée ?

Genève doit cofinancer des P+R en France voisine, demande le Grand Conseil

La collaboration transfrontalière entre Genève et la France voisine pourrait connaître un nouvel élan avec la proposition du Grand Conseil de Genève de cofinancer la construction de parkings P+R à proximité des gares françaises du Léman Express. Cette motion, qui demande au Conseil d’Etat d’examiner la question, est perçue comme un signal positif pour relancer la coopération entre les deux régions, après le refus populaire du cofinancement de P+R sur le territoire français en 2014.

L’objectif de cette proposition est de réduire le nombre de voitures sur les routes genevoises en encourageant les frontaliers à utiliser les transports publics. Alexandre de Senarclens, membre du parti politique PLR, soutient cette idée en affirmant qu’il est nécessaire de relancer le concept selon lequel Genève peut financer partiellement des parkings P+R en France pour diminuer le trafic routier. Selon lui, le rejet de la votation de 2014 a entravé le projet du Grand Genève, une région dynamique qui souffre d’un manque de logements et qui dépend des travailleurs frontaliers pour combler sa pénurie de main-d’oeuvre.

Cette position est également partagée par la gauche politique. Marjorie de Chastonay, membre du parti Vert-e-s, souligne que le Grand Genève fait partie intégrante du territoire genevois et que compte tenu du manque de logements à Genève, l’arrivée des travailleurs frontaliers est essentielle pour combler la pénurie de main-d’oeuvre. Pour Matthieu Jotterand, membre du parti socialiste, investir dans des infrastructures en France voisine aurait de grands avantages en termes de qualité de vie pour Genève.

Cependant, cette proposition n’est pas sans susciter des controverses. Le parti politique MCG s’oppose catégoriquement au financement d’infrastructures en France et envisage de lancer un référendum si nécessaire. Pour Roger Golay, membre du MCG, il est préférable de développer les transports publics plutôt que de construire des parkings en France. Mauro Poggia, ancien conseiller d’État, estime que la France a les moyens de financer ses propres parkings P+R, car le canton de Genève lui verse déjà 350 millions de francs par an sur la base d’une convention volontaire.

Le président du MCG, François Baertschi, se montre moins opposé à la construction de P+R en France voisine, mais il s’oppose fermement à leur financement par Genève. Selon lui, il est important que l’argent des Genevois ne soit pas dilapidé et soit géré de manière responsable.

La proposition du Grand Conseil de Genève de cofinancer des P+R en France voisine marque un nouveau pas en avant dans la coopération transfrontalière entre Genève et la France. Si cette proposition est acceptée, elle pourrait contribuer à réduire le trafic routier dans la région genevoise et améliorer la qualité de vie des habitants. Cependant, des débats et des controverses sont à prévoir, notamment concernant le financement de ces infrastructures. Il reste à voir comment cette proposition sera accueillie et si elle pourra se concrétiser dans les mois à venir.

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