Insécurité à Genève : Baisse Spectaculaire ou Illusion Statistique ? Décryptage !
Le sentiment d’insécurité poursuit sa baisse dans le canton de Genève
Le canton de Genève connaît une amélioration significative en matière de sécurité, selon les résultats d’un sondage mené auprès des habitants. Les chiffres révèlent une baisse du sentiment d’insécurité dans la région, confirmant ainsi une tendance observée depuis plusieurs années. Cette étude, basée sur un échantillon représentatif de près de 5000 personnes, ainsi que sur les statistiques policières et les interventions sur appel du 117, démontre que les délits de petite et moyenne criminalité ont diminué de moitié au cours de la dernière décennie. Les agressions physiques et les atteintes au patrimoine sont également en net recul.
Le taux de résidents du canton se déclarant en insécurité lorsqu’ils se promènent seuls dans les rues de leur quartier après 22 heures est passé de 32,8% il y a trois ans à seulement 28,9% aujourd’hui. Ce chiffre est pratiquement à son plus bas niveau depuis que le Diagnostic Local de Sécurité mesure le sentiment d’insécurité dans la région. Selon Carole-Anne Kast, conseillère d’État en charge de la Sécurité, cette diminution s’explique par une meilleure connaissance de l’action de la police par les habitants, ainsi que par l’efficacité des mesures mises en place.
https://www.youtube.com/watch?v=DGEAGWZ-mFQ
Cependant, malgré cette amélioration globale, le sentiment d’insécurité reste plus prononcé chez certaines catégories de la population. Les femmes, en particulier les jeunes femmes, ainsi que les jeunes en général, font état d’un niveau d’insécurité plus élevé. Selon le sondage, 75,9% des jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont été victimes de harcèlement de rue au cours des cinq dernières années, tandis que 61,7% des femmes âgées de 25 à 34 ans ont également fait cette expérience. Les femmes victimes de harcèlement de rue se sentent plus en insécurité et ont une image plus critique de la police, qu’elle soit cantonale ou municipale.
Par ailleurs, le rapport met en évidence une hausse des incivilités liées à la mobilité douce, telles que l’utilisation des trottinettes sur les trottoirs, qui dérange de plus en plus les habitants de Genève. De même, la mendicité dans la rue suscite l’exaspération de près de 80% des résidents. Le rapport recommande une plus grande concertation entre les différents acteurs impliqués afin de lutter plus efficacement contre les violences et les incivilités dans l’espace urbain.
Le canton de Genève enregistre une nette amélioration en matière de sécurité, avec une baisse du sentiment d’insécurité chez les habitants. Cette tendance positive est soutenue par une diminution des délits de petite et moyenne criminalité, ainsi que par une meilleure connaissance de l’action de la police. Toutefois, des efforts supplémentaires doivent être déployés pour répondre aux préoccupations spécifiques des femmes et des jeunes, ainsi que pour lutter contre les incivilités liées à la mobilité douce. La concertation entre les différents acteurs constitue une piste prometteuse pour améliorer la sécurité dans l’espace urbain de Genève.